Cette année, tout en célébrant les apports des migrants à la société, il est aussi important de reconnaître les difficultés auxquelles ils sont confrontés à cause de COVID-19.
Par Pierina D’Amico
Traduction: Caleb Omba
En 2000, le 18 décembre a été déclaré par l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) Journée internationale des migrants.
Six ans plus tard, les 132 États membres qui ont participé au Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement, ont souligné que, même si la migration peut contribuer au développement, elle ne s’y substituait pas. Compte tenu du nombre de migrants qui quittent leur pays par nécessité plutôt que par choix, les chefs d’État ont conclu que les migrations internationales devaient faire partie intégrante du programme de développement et devrait faire partie des stratégies nationales de développement.
Cependant, les migrants du monde entier sont toujours confrontés à des difficultés. En réalité, ils ont été l’un des groupes les plus touchés par la pandémie de COVID-19. Selon le Rapport mondial sur la migration 2022, publié par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies, « Outre les impacts sur la santé, beaucoup se sont retrouvés coincés dans l’immobilité et le chômage, sans soutien du revenu ni autre protection sociale. La COVID-19 a conduit à un échouage à grande échelle des populations migrantes, dont certaines ont connu la misère, la détention et les abus. «
Réfléchir à ces questions est particulièrement important au Canada, un pays où l’immigration permanente et non permanente a représenté plus de 80 % de la croissance démographique en 2019 et où le nombre total de migrants internationaux a atteint 8,05 millions en 2020.
En outre, comme le montre le Rapport mondial sur la migration 2022, le Canada était la huitième destination des migrants internationaux en 2020, et la deuxième avec le plus grand nombre de réfugiés réinstallés (9 200, soit une forte baisse par rapport aux 30 100 de l’année précédente en raison de la pandémie)
Et ces chiffres sont loin de diminuer à l’avenir, car le Canada reste déterminé à atteindre son plan de niveaux d’immigration pour 2023. Même en considérant le recul que représente COVID-19, l’immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) prévoit de compenser le manque d’invitations à la résidence permanente des années précédentes en augmentant le nombre de demandes en 2022 et 2023.
Dans le même ordre d’idées, le dernier thème de la Journée internationale des migrants était « Renouveler la mobilité humaine ». Elle a mis l’accent sur la nécessité d’humaniser les migrants et de trouver des moyens de les protéger malgré les difficultés de mobilité mondiale causées par la COVID-19
« La pandémie ne peut servir d’excuse pour revenir sur les engagements pris de promouvoir et protéger les droits des migrants, quel que soit leur statut juridique. […] Les personnes en mouvement espèrent un avenir meilleur. Il est de notre responsabilité collective de créer un monde plus sûr et plus résilient. »
Sources :
Accueil – Journée internationale des migrants, Nations Unies, Aucune date spécifiée
Contexte – Journée internationale des migrants, Nations Unies, Aucune date spécifiée
