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Effets à long terme de la COVID-19

De nouvelles études établissent une corrélation entre la maladie et les symptômes persistants,

De la trouble cognitive à la dysfonction sexuelle 

Par Marianne Bechara 

Les effets à long terme de la COVID-19 sont un sujet de préoccupation pour les spécialistes des soins. Ces derniers sont définis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme des symptômes qui persistent ou réapparaissent trois mois après qu’une personne est tombée malade à cause du coronavirus (SARS-CoV-2), et cette situation est qualifiée d’un “état post-COVID-19 » ou « COVID prolongée”. 

Ces effets persistants font l’objet principal de plusieurs études dans le monde, y compris ce deux récents articles : “Troubles cognitifs 13 mois après l’hospitalisation pour la COVID-19” et “Symptômes et facteurs de risque du COVID de longue durée chez les adultes non hospitalisés”. Ces articles apportent des résultats significatifs sur les derniers symptômes de la COVID-19, tels que les troubles cognitifs, la perte de cheveux et d’odorat et la dysfonction sexuelle.

Publiée dans la revue “Forum ouvert sur les maladies infectieuses”, la première recherche, menée par l’Université d’Oslo, s’axer sur la fonction cognitive de 75 patients avec un âge minimum de 18 ans, 3 mois après leur sortie de l’hôpital. Pour obtenir des résultats précis, les scientifiques ont utilisé quatre tests qui sont: Appariement retardé à l’échantillon, pour “la mémoire à court terme, le traitement visuospatial, l’apprentissage et l’attention”; One Touch Stockings of Cambridge (OTS), pour mettre à l’essai “la fonction exécutive, y compris les processus de réflexion et de prise de décision de niveau supérieur”; Traitement rapide de l’information visuelle, concernant “l’attention soutenue”; et afin la Mémoire de Travail Spatiale , pour “la mémoire de travail et stratégie”.

L’article révèle que 40 participants (soit 53% de l’ensemble des patients) ont présenté un trouble cognitif lors d’un ou plusieurs tests. Sur l’appariement retardé à l’échantillon, la fréquence était de 19 patients sur 75 (25%); sur One Touch Stockings of Cambridge, 18 sur 75 (24 %); sur le Traitement rapide de l’information visuelle, 15 sur 73 (21 %); et, sur la Mémoire de Travail Spatiale, 10 sur 74 (14 %). Il est toutefois important de noter que ces résultats peuvent également être liés à d’autres causes, telles que les comorbidités et les séquelles psychologiques.

La deuxième étude a été publiée dans le journal révisé par les pairs « Médecine naturelle”. Menée par l’Université de Birmingham, les auteurs ont examiné les données sur la santé primaires au Royaume-Uni du 31 janvier 2020 au 15 avril 2021, afin de comprendre les effets persistants de la COVID-19 chez les adultes non hospitalisés. 

Compte tenu de la base de données sélectionnée, 486 149 patients externes avaient des antécédents d’infection causée par le coronavirus, tandis que 8 030 224 ne présentaient aucun dossier de COVID-19. Dans ce dernier groupe, 1 944 580 personnes présentaient un score de compatibilité avec les personnes infectées par le coronavirus en termes de facteurs socio-démographiques, d’indice de masse corporelle (IMC), de comorbidités, de comportement tabagique et de symptômes. 

En comparant ceux qui ont survécu à la COVID-19 aux membres de l’autre groupe (composé de 1 944 580 profils), les chercheurs ont découvert que la première cohorte avait plus de chances de présenter plus d’un effet lié à la COVID-19 après 12 semaines. Dans le cas d’un seul symptôme, le taux était de 5,6 % (pour les survivants de la COVID-19) à 4,7 % (pour les personnes non infectées); concernant deux symptômes, de 3,6 % à 2,9 %; et pour trois ou plus, 4,9 % à 4,0 %. 

Compte tenu des nombreux effets persistants de la COVID-19 et dans le cadre de l’étude, 62 symptômes se sont révélés plus fréquents tell que la perte de cheveux et d’odorat, les éternuements, les douleurs thoraciques, la fatigue et le dysfonctionnement sexuel en font partie. Les auteurs expliquent également que les comorbidités y compris la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), la fibromyalgie, la dépression, la sclérose en plaques et la maladie cœliaque, peuvent être responsables de l’extension des effets de la maladie. 

Dans les deux articles, les auteurs affirment que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour soutenir et élargir leurs résultats. Néanmoins, les résultats actuels sont déjà précieux, puisqu’ils peuvent aider les professionnels de la santé à comprendre, avec plus de précision, les symptômes à long terme analysés. Grace à ces découvertes et à d’autres, de nouvelles approches pourraient être établies pour le traitement des patients atteints d’une maladie post-COVID-19, ce qui améliorera certainement les pratiques médicales à travers le monde. 

Sources :

“Troubles cognitifs 13 mois après l’hospitalisation pour COVID-19”:

https://academic.oup.com/ofid/article/9/7/ofac355/6649885

“Covid prolongée – effets à long terme de la COVID-19”:

https://www.hopkinsmedicine.org/health/conditions-and-diseases/coronavirus/covid-long-haulers-long-term-effects-of-covid19

“Brouillard cérébral persistant, perte de cheveux mis en évidence dans les études longues-COVID”:

https://www.cidrap.umn.edu/news-perspective/2022/07/persistent-brain-fog-hair-loss-highlighted-long-covid-studies

“Symptômes et facteurs de risque de COVID long chez les adultes non hospitalisés”:

https://www.nature.com/articles/s41591-022-01909-w

“S’attaquer à la science derrière les effets à long terme de COVID-19”:

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